Un tableau, la nouvelle
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Cette peinture n'illustre pas exactement le texte, elle l'explique. D'abord le tableau de Hélion fait peur , tout comme le texte de Buzzati qui nous a fait frissonner.
L'impression que donnent l'image et le texte est donc la même.

1) Dans la vitrine, à gauche, le costume sur le porte-vêtement fait penser à la vie normale décrite au début de la nouvelle. En effet l'histoire raconte que le narrateur aime le costume du personnage qu'il rencontre lors de la soirée. Cette partie de la vitrine pourrait donc être un croquis pris dans la rue illustant cette phrase:" Au 17 de la rue Ferrara je trouvai une maison comme tant d'autres, et le logis d'Alfonso Corticella ressemblait à celui des autres tailleurs."

2) Le mannequin de droite est plus inquiétant. Le monsieur qui a remplacé le porte-vêtement a l'air riche (comme dans l'histoire) mais son regard est droit et glacé. On pourrait même croire qu'il est mort.

3) Au dessous de lui, on voit une main coupée… Nous y avons vu la main du diable qui a donné le manteau au narrateur. Le narrateur est devenu la marionnette du diable, il n'est plus lui-même.

4) Au dessus de la vitrine on voit le mot "d'or" qui nous fait penser à l'argent qui sort sans arrêt de la poche du veston. C'est aussi le prix qu'a payé le narrateur au diable pour pouvoir devenir riche.

5) Le parapluie en dessous de la vitrine, couché sur le sol, évoque les personnes mortes qui parsèment le texte.

6) La porte à droite de l'image est ouverte sur l'intérieur très sombre. Or le personnage est entré dans la maison du diable.. Il est son prisonnier, il est aussi son jouet. On sait aussi que le diable reviendra à la fin de l'histoire pour récupérer le montant de sa facture: l'âme du héros " Je sais qu'un jour la sonnette de la porte retentira, j'irai ouvrir et je trouverai devant moi ce tailleur de malheur, avec son sourire abject, pour l'ultime règlement de comptes."