Les quatre fins de Marcel et Axel... d'après Voltaire

 

Fin 1  

Il était là depuis quelques heures quand une sublime Ferrari  s'arrêta devant lui. Elle resplendissait et sa couleur rouge tranchait sur la neige déjà salie des trottoirs. Marcel cacha sa tête dans ses bras. Quelqu'un lui tapota l'épaule. Marcel leva les yeux et reconnut Axel.

-          Oh! Axel, que fais-tu là ? Dieu m'a entendu ? Merci, merci.

Ses yeux s'embuèrent de larmes. Axel s'approcha plus près de son ancien ami. Un sourire illuminait son visage tout bronzé.

-          Mais Marcel, que fais-tu là ? Tu as l'air si triste ! Allez viens avec moi, monte dans la voiture et laisse-moi te présenter ma femme.

Marcel s'installa et vit une jeune fille sympathique, un peu ronde mais qui semblait respirer la joie de vivre.

-          Sophie, je te présente Marcel. C'est avec lui que j'ai vécu mes années de collège. Je t'en ai beaucoup parlé.

Sophie tendit sa joue rose. Marcel l'embrassa. Une vague de douceur semblait l'envelopper. Il raconta ses malheurs, le journaliste, les études, les nuits de débauche, Naomie, les actions qui s'effondrent, son père en prison, sa solitude et ses regrets.

Axel l'interrompit.

-          Arrête de te faire du mal. Il faut oublier tout cela. Désormais tu resteras avec moi. Tu sais, après le collège, j'ai passé mon bac. J'ai énormément travaillé, quatorze heures par jour. J'ai obtenu un diplôme à l'université. Je suis parti aux USA où j'ai eu la chance d'être recruté chez Microsoft. Je suis revenu, j'ai épousé Sophie, ma voisine de Billy-Berclau. Depuis six mois j'ai monté une entreprise sur Internet et je gagne bien ma vie.

Marcel n'était pas jaloux.

-          Voilà ce que je te propose, reprit Axel. Tu sais, il y a beaucoup de travail dans mon entreprise. Je n'ai jamais de week-end. Je n'ai même pas le temps de regarder la télé. Viens, je t'embauche. En quelques semaines, tu auras appris beaucoup. Et puis j'ai le bras long. J'arrangerai les affaires de ton père.

Marcel sentait son cœur gonfler. Il serra son ami dans ses bras et pleura à chaudes larmes.

Le lendemain, ils étaient dans le Nord. Marcel épousa la sœur de Sophie, eut six enfants et acheta une petite maison dans la campagne. Axel venait dîner tous les vendredis soirs. Ils vécurent heureux, loin de Paris et de ses mirages.

 

Fin 2

 

Il était là depuis quelques heures quand une sublime Ferrari  s'arrêta devant lui. Elle resplendissait et sa couleur rouge tranchait sur la neige déjà salie des trottoirs. Marcel cacha sa tête dans ses bras. Quelqu'un lui tapota l'épaule. Marcel leva les yeux et reconnut Axel.

-          Oh ! Axel, que fais-tu là ? Dieu m'a entendu ? Merci, merci.

Ses yeux s'embuèrent de larmes. Axel s'approcha plus près de son ancien ami. Un sourire illuminait son visage tout bronzé.

-          Je suis très heureux de te retrouver. Cela fait des années que j'essayais de te joindre. Mais aujourd'hui tu es là.

Marcel sentit une douce chaleur remplir tout son corps. Axel fouilla dans la poche de sa veste. Il en sortit une enveloppe et la tendit à Marcel.

-          Tiens, ceci est pour toi.

Marcel l'ouvrit. Des paillettes s'envolèrent dans la bise glaciale et un morceau de vieille carte postale déchirée tomba sur la boue du trottoir. Marcel se pencha et lut ces mots écrits d'une main enfantine :

«  Adieu et bonne chance. »

Quand il releva la tête, la Ferrari démarrait en trombe et disparaissait à l'angle de la rue.

 

Fin 3

 

Il était là depuis quelques heures quand une sublime Ferrari  s'arrêta devant lui. Elle resplendissait et sa couleur rouge tranchait sur la neige déjà salie des trottoirs. Marcel cacha sa tête dans ses bras. Quelqu'un lui tapota l'épaule. Marcel leva les yeux et reconnut Axel.

-          Oh ! Axel, que fais-tu là ? Dieu m'a entendu ? Merci, merci.

Ses yeux s'embuèrent de larmes. Axel s'approcha plus près de son ancien ami. Un sourire illuminait son visage tout bronzé.

-          Mais Marcel, que fais-tu là ? Tu as l'air si triste ! Allez viens avec moi, monte dans la voiture et laisse-moi te présenter ma femme.

Marcel s'installa et vit une jeune fille sympathique, un peu ronde mais qui semblait respirer la joie de vivre.

-          Sophie, je te présente Marcel. C'est avec lui que j'ai vécu mes années de collège. Je t'en ai beaucoup parlé.

Sophie tendit sa joue rose. Marcel l'embrassa. Une vague de douceur semblait l'envelopper. Il raconta ses malheurs, le journaliste, les études, les nuits de débauche, Naomie, les actions qui s'effondrent, son père en prison, sa solitude et ses regrets.

Axel l'interrompit.

-          Arrête de te faire du mal. Il faut oublier tout cela. Désormais tu resteras avec moi. Tu sais, après le collège, j'ai passé mon bac. J'ai énormément travaillé, quatorze heures par jour. J'ai obtenu un diplôme à l'université. Je suis parti aux USA où j'ai eu la chance d'être recruté chez Microsoft. Je suis revenu, j'ai épousé Sophie, ma voisine de Billy-Berclau. Depuis six mois j'ai monté une entreprise sur Internet et je gagne bien ma vie.

Marcel n'était pas jaloux. Mais en regardant par la fenêtre il s'aperçut qu'il avait laissé son pauvre baluchon sur le bord du trottoir. Axel sortit pour le récupérer. Mais au moment où il allait le ramasser, un 33 tonnes glissa sur la chaussée et ce fut l'accident. Axel fut tué sur le coup.

Marcel jaillit de la voiture. Il prit une dernière fois son ami dans ses bras et ne put s'empêcher de dire :

«  Décidément, l'argent ne fait pas le bonheur. »

 

Fin 4

 

Il était là depuis quelques heures quand une vieille 2 chevaux s'arrêta devant lui. Elle faisait un bruit terrible et sa couleur délavée se confondait à la neige déjà salie des trottoirs. Marcel cacha sa tête dans ses bras. Quelqu'un lui tapota l'épaule. Marcel leva les yeux et reconnut Axel.

-          Oh ! Axel, que fais-tu là ? Dieu m'a entendu ? Merci, merci.

Ses yeux s'embuèrent de larmes. Axel s'approcha plus près de son ancien ami. Un sourire illuminait son visage mal rasé.

Il l'emmena dans sa voiture. Marcel raconta ses malheurs, le journaliste, les études, les nuits de débauche, Naomie, les actions qui s'effondrent, son père en prison, sa solitude et ses regrets.

Axel raconta les siens. Le bac, quatorze heures de travail par jour, un diplôme aux USA, un autre en Allemagne, son mariage raté avec sa voisine, deux ans de chômage, le RMI et la galère. Depuis quelques mois, il vivait d'un petit boulot. Axel proposa à Marcel de partager son idée. Il venait de monter une petite entreprise de raccommodage de chaussettes. Il allait de portes en portes, récupérait les chaussettes trouées et les rendait réparées le lendemain. Cela ne rapportait pas beaucoup mais permettait de payer le loyer, un repas correct par jour et un café chaud au bar du coin.

Marcel en fut reconnaissant. La voiture démarra, cala, redémarra et disparut dans la nuit qui venait de tomber.

 

 

Voici quatre fins inventés par vos camarades.
Quelles sont leurs différences?
Que disent-elles des personnages et de la société où ils vivent?
Pourquoi selon-vous les élèves ont-ils eu envie d'écrire ces fins si différentes?
Laquelle préférez-vous et pourquoi
?