Premier exemple
L'oeil inquiet, il la regarde longuement.
Pourvu qu'elle n'ait pas découvert son projet.
Ils décident alors de partir se changer les idées à la buvette "du coin".
Là, ils s'installent à une table, commandent une boisson et mangent quelque chose.
Tout à coup, Bruno part sans rien dire et se dirige vers un homme... Il est grand, barbu, il est vêtu d'un imperméable et porte des lunettes noires.
- Je ne connais pas cet homme. Bizarre... Pense Juliette. Bruno ne me cache rien d'habitude. Mais là c'est .étrange...
Elle se lève, se glisse à travers la foule . Excitée, elle repense à ce que lui a dit la vieille sorcière. Et si elle avait raison? Juliette s'enfuit en courant.
Sans regarder où elle va, elle court, trébuche, saute, change de direction, tourne à droite et à gauche et finit par s'arrêter, essoufflée par cette course acharnée. Tous les chemins sinueux et sombres qu'elle a vus, elle les a empruntés sans savoir où ils mènent.
Elle marche longuement en réfléchissant un peu à tout ce qui s'est passé auparavant, de la vieille sorcière jusqu'au bar. Puis, dans un silence total, la nuit tombe . Elle entend comme une
musique étrange, de celles qui illustrent les films policiers. Des sons de violons, lancinants.. Elle avance... La musique retentit de plus en plus fort... Elle devient assourdissante.
- Bonjour ma Juliette, fait une voix à son oreille. Réveille-toi ma chérie. Aujourd'hui c'est un grand jour, nous allons à la fête foraine.
Tout à coup, un grand trou blanc, plus d'images, plus de son, seule cette voix mystérieuse qui la hante.Elle ouvre ses yeux . Elle s'était endormie. Son cher Bruno est debout devant elle, le visage éclairé d'un sourire . Il a mis son costume bleu marine, il a coiffé ses cheveux rebelles avec une application touchante, c'est dimanche et le temps est maussade mais qu'importe….

Amandine Empisse.

L'oeil inquiet, il la regarde, longuement . Bruno lui demande de laisser tomber et d’ aller plutôt s’ amuser à la fête foraine . Juliette, à contre-cœur, accepte. Ils vont à la grande roue, il y a tellement de gens qu’ils font la queue pendant une heure. Arrivée au manége, Juliette se demande si elle n’ aura pas le vertige , mais elle monte, un peu inquiète. Deux tours.. Tout se passe bien. Mais au troisième tour, la nacelle au sommet, la roue se bloque soudainement. Effrayée, paniquée Juliette s’agite dans tous les sens .Bruno lui demande de se calmer, sans réussite .Elle se penche trop et tout à coup tombe de la petite cabine .Bruno lui, reste bien accroché et la remonte rapidement . .Juliette est effarée mais à la fois rassurée. Son Bruno l'a sauvée. la machine se remet en route et tourne normalement .
A l’ arrêt Bruno et Juliette se serrent l’un contre l’autre et se disent « j’ai eu très peur pour toi ».Encore terrorisée Juliette desire manger un morceau à « vive la bouf».
Enfin calmée, Juliette, décide d’aller acheter un souvenir au magasin, juste à coté du stand de tirs .Bruno, lui décide de faire quelque tirs .Mais un ami de Bruno lui tape sur l’épaule juste au moment où bruno s'apprêtait à tirer. Bruno, par maladresse, tourne son fusil vers la gauche A ce moment Juliette sort du magasin . Elle reçoit la balle en plein front.

Mickaël Duquesne

L'œil inquiet, il la regarde longuement. Son regard est dur. Juliette se lève, Bruno aussi.
Il tente de la convaincre:
« -N'y va pas, c'est une mauvaise femme, elle ne dit que des sornettes.
-Il faut que j'y aille Bruno, elle me doit des explications » lui répond Juliette.
Elle va d'un pas décidé vers la roulotte de Mme Rachel. Pourtant, arrivée devant chez la voyante, elle n'ose pas entrer. Bruno essaie encore de l'empêcher d'entrer, mais cette fois son ton est beaucoup plus dur:
« -Tu vas donc vraiment y aller, es-tu assez sotte pour croire à ces bêtises?
-Ne t'énerve pas. Je n'ai pas dit que je la croyais, mais il faut qu'elle m'explique, je ne serai pas tranquille sinon; »
Juliette dit cela d'un ton qui montre son angoisse grandissante. Bruno est de plus en plus énervé, il bredouille quelque chose d'incompréhensible avant de s'en aller à grands pas. Juliette reste encore un moment à contempler l'enseigne rouge et or avant de se décider à entrer. A l'intérieur la scène est la même que quelques heures auparavant, la voyante est toujours derrière sa table et le chat roulé en boule dans son coin. La voyante n'a pas l'air surprise. Juliette a du mal à prononcer ses mots sans trembler:
« Expliquez-moi!
-Approche mon enfant! Approche! »
C'est la seule chose que lui a dit la voyante. Après tout s'est passé très vite. Bruno qui est entré sans bruit, les yeux brillants d'une joie étrange, braque une arme sur Juliette, un coup part. Pourtant Juliette n'est pas morte, c'est la voyante qui est morte à sa place. Au moment, où Bruno a tiré, elle s'est interposée entre Bruno et Juliette. Alertés par le bruit, les forains ont vite maîtriser Bruno. Bruno était un fou très dangereux, la voyante avait raison.

Alienor Henniart